Fini le temps des excuses: le Standard est busé
Par Benoit Delhauteur.
- Publié le 05-11-2018 à 09h09
- Mis à jour le 05-11-2018 à 09h36
Par Benoit Delhauteur. Battu chez lui par l’Antwerp, le Standard est en dehors du Top 6. Avec 20 unités sur 42, il affiche désormais 47% des points. Insuffisant.
La direction (dont fait partie Michel Preud’homme) et le staff (dont fait partie Michel Preud’homme) seront les premiers à le reconnaître: ils s’attendaient à afficher un meilleur bilan à ce stade-ci de la saison. Comment expliquer une si maigre récolte? La réponse est forcément complexe.
Comme on le connaît, MPH doit y réfléchir jour et nuit. Face aux micros, après le match, il s’est montré assez distant, comme pour tenter de faire croire qu’il n’était pas trop atteint. "Nous devons être plus performants et analyser pourquoi nous avons des problèmes dans certains matches. J’ai mon idée, mais c’est pour plus tard..."
On devine que le coach liégeois doit sérieusement commencer à s’impatienter. Souvent, cette saison, le club s’est retranché derrière un argument massue: "Nous sommes une équipe en construction, il faut nous laisser du temps." L’argument est recevable, surtout vu la formule des playoffs. Mais il ne sera pas éternel. Avec les qualités qui sont les siennes, le Standard ne doit pas attendre la fin de la phase classique pour valider son billet pour les playoffs 1. Il ne doit plus se jouer à se faire peur.
Cela commence à devenir urgent, pour les Rouches, de trouver une certaine forme de régularité. D’enchaîner des résultats probants. Et surtout, d’afficher de semaine en semaine une implication de tous les instants, ce qui a trop souvent fait défaut.
Michel Preud’homme a eu le bon goût de ne pas utiliser l’excuse de la fraîcheur physique. Mehdi Carcela a lui-même refusé d’utiliser l’excuse du marquage à l’ancienne des Anversois. Les Rouches ont bien compris une chose: ce n’est plus l’heure des excuses. Maintenant, il est temps d’agir et de corriger ce bulletin, qui est celui d’un élève médiocre.